Le Venezuela brisé par les sanctions : les défis d’aujourd’hui
Exposé au colloque “Quel avenir pour le Venezuela ?”(AGP, Paris, 9/4/2024)

Les sanctions constituent un acte de guerre, car elles entraînent la souffrance des citoyens d’un pays, en violant leurs droits fondamentaux, tels que le droit à l’alimentation, le droit à la santé, le droit à des services publics décents, entre autres. Dans le cas du Venezuela, le principe de non-intervention et le droit à l’autodétermination ont été et sont toujours violés par les interventions américaines.

Après la mort du Comandante Chávez en mars 2013, et surtout après le décret du 9 mars 2015, le président des USA, Barack Obama, a qualifié le Venezuela “d’une menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale” de son pays. Cette déclaration fut précédée de 148 autres déclarations ou communiqués du gouvernement des Etats-Unis contre le gouvernement du Venezuela, depuis le début du mois de février battant ainsi tous les records d’ingérence américaine contre le Venezuela pour l’année 2014, en moins de 40 jours dans lequel il considérait le Venezuela comme un danger imminent pour les États-Unis, une guerre multiforme, une politique de pression maximale a été déclenchée contre le Venezuela et contre le président Maduro (1).

Aucun gouvernement de gauche en Amérique latine n’a été épargné par les actions de déstabilisation encouragées par les puissances étrangères en collaboration avec les élites locales. Néanmoins, les dissimilitudes dans l’intensité de cette hostilité doivent être prises en compte par la gauche lors de l’évaluation des conditions objectives et de la formulation de sa stratégie. Les gouvernements de Chavez et de Maduro, presque dès le début, ont été soumis aux pressions de changements de régime légaux, semi-légaux et illégaux élaborés par les puissances impériales el les élites locales, plus encore que dans le cas d’autres gouvernements progressistes (ou « marée rose ») dans l’Amérique latine du XXIe siècle.

Plusieurs facteurs démontrent que Washington a réservé un comportement différent au Venezuela et que les actes orientés à éroder la stabilité étaient notamment intenses et persévérants par rapport à ceux auxquels sont confrontés les gouvernements progressistes et de gauche. Plus que tout autre chef d’État de la Marée Rose, Chávez était un leader charismatique reconnu mondialement. Washington le considérait comme particulièrement agressif parce que, dès le début, il remettait en question un monde unipolaire, euphémisme pour désigner l’hégémonie et l’impérialisme états- uniens, et qu’il s’engageait en même temps dans une politique étrangère activiste visant à renforcer la coopération sud-sud et la création d’entités régionales sans le soutien et la participation des États-Unis et de leurs associés.

L’ampleur de la déstabilisation du Venezuela, si bien elle a commencé avant 2015, s’est endurcie après le fameux décret d’Obama considérant le Venezuela comme une menace inhabituelle pour les États-Unis. Les types d’action sont variés, pour ne pas dire multiformes, par exemple, actions de déstabilisation et de changement du régime en cours. La répétition de perturbations largement destinées à obtenir un changement de régime n’avait pas d’équivalent dans les autres pays de la marée rose. Les mobilisations de cette nature comprenaient : la tentative de coup d’État d’avril 2002 ; la grève générale de deux mois (qui était en fait un lock-out) de 2002-2003 ; la tactique « foquista » de violence de rue en 2003 par ceux qui affirmaient que Chávez assumerait bientôt le pouvoir dictatorial ; l’incident du Daktari Ranch en 2004, lorsque l’arrestation de 153 Colombiens a contrecarré une action militaire imminente visant à renverser le gouvernement (2); les violences de rue au début de 2007 pour protester contre la fermeture d’une chaîne de télévision d’opposition qui avait soutenu le coup d’État de 2002 ; des violences aléatoires en avril 2013 à la suite des élections présidentielles, déclenchées par une déclaration incendiaire du candidat défait Henrique Capriles, alléguant une fraude ayant entraîné la mort de dix chavistes ; la paralysie de quatre mois de zones urbaines stratégiques en 2014 (connue sous le nom de « guarimba ») dans le but déclaré de parvenir à un changement de régime, entraînant la mort de huit gardes nationaux et policiers (en plus de plusieurs dizaines de civils) ; la reconnaissance de Juan Guaidó, autoproclamé président du Venezuela sur une place publique de Caracas, le 23 janvier 2019 (3),  par le président Emmanuel Macron à 10h51 le 4 février 2019, et par plusieurs gouvernements de l’Union Européenne sur instruction du président Donald Trump. Ce bilan d’insurrection et de violence en cours n’avait pas d’équivalent dans les autres pays de de la Marée Rose (4).

D’autre part, un refus permanent des Etats-Unis de reconnaître la légitimité des élections a conduit à la création d’un bureau orienté à un changement de régime, un bureau créé dans le but d’une transition au Venezuela, dirigé par les États-Unis, des programmes de promotion de la démocratie sont créés, investissant dans des ONG vénézuéliennes financées par la National Endowment for Democracy (NED) (en français, Fondation nationale pour la démocratie) et l’USAID.

Revenant à l’idée principale du Colloque : Quel avenir pour le Venezuela ? Je présenterai quelques scénarios possibles :

  1. Les conséquences politiques et sociales de l’application des sanctions ;
  2. Mécontentement social et la politique défensive du président Maduro.

La dimension politique de la stratégie défensive de Maduro reposait sur le principe selon lequel le changement de régime n’était pas le seul objectif de Washington. Le gouvernement américain a utilisé les sanctions comme un « levier » (un terme de plus en plus utilisé à Washington) pour obtenir des concessions en faveur des intérêts commerciaux américains. Il a également insisté pour que les dirigeants de l’opposition vénézuélienne (en particulier ses substituts) se voient accorder de nombreuses opportunités politiques. En effet, la politique favorable aux entreprises de Maduro était une condition sine qua non pour parvenir à des accords et entretenir des relations cordiales avec les modérés de l’opposition vénézuélienne. En bref, la stratégie défensive de Maduro s’adressait à différents acteurs, notamment Washington, l’opposition modérée et les intérêts commerciaux nationaux et mondiaux. Voir l’article de Steve Ellner cité ci-dessus.

  1. Les sanctions. Si la capacité d’un pays à gagner des devises étrangères grâce aux exportations est intentionnellement réduite, elle va, presque par définition, agir sur les importations, notamment de nourriture et de médicaments. Toutefois, cela ne signifie pas que les sanctions ne sont pas douloureuses, entre autres pour les citoyens ordinaires, ou que l’auteur de la sanction est irresponsable d’avoir créé la crise qui en résulte (5).

En 2019, Les États-Unis ont porté un coup dur au gouvernement de Nicolás Maduro en adoptant un ensemble de sanctions contre la compagnie pétrolière nationale Petróleos de Venezuela (PDVSA). Ces mesures, qui visent à étrangler l’économie vénézuélienne, comprennent le gel des fonds de l’entreprise aux États-Unis, soit quelque 7 milliards de dollars (6,1 milliards d’euros). En outre, elles entraîneront des pertes à l’exportation de 11 milliards de dollars d’ici 2020, a estimé l’administration de Donald Trump, premier acheteur de brut à cette date. À cela s’ajoute le contrôle par le gouvernement américain de CITGO, la filiale de PDVSA basée aux États-Unis (6).

Le 29 janvier 2019, lors d’une conférence de presse, Steven Mnuchin, secrétaire au Trésor, a déclaré que Citgo, la filiale de PDVSA, pourra poursuivre ses activités, à condition que ses bénéfices soient déposés sur un compte bloqué aux États-Unis. «Nous continuerons à utiliser tous les outils diplomatiques et économiques à notre disposition pour soutenir Juan Guaidó.» (7).

En plus de sanctionner les pays tiers qui tentent de commercer avec l’État vénézuélien et d’imposer par la force une marionnette des États-Unis à la présidence du Venezuela, l’imposition des sanctions a entraîné une détérioration radicale des conditions de vie des Vénézuéliens. Plus d’arrogance et de clarté de la part des Etats-Unis pour intervenir et étrangler l’économie d’un pays souverain est une violation claire de la Charte des Nations Unies et du droit international.

Les sanctions pointent en compte à provoquer la douleur et à changer une politique : refuser, par exemple, à certains pays de l’Union européenne le droit à l’éducation, le droit à l’énergie, le droit à la santé, le droit au bien vivre, sans le droit à la vie, il n’est pas possible de jouir des autres droits, entre autres, les droits sociaux et politiques …

  1. Même si les sanctions n’ont pas encore entraîné de changement de régime au Venezuela, elles ont réussi à détériorer les conditions de vie de la majorité de la population. Un récent sondage (8) réalisé au Venezuela montre que la principale préoccupation de la population est la question sociale. 43% de personnes interrogés désignent l’économie (inflation, bas salaires et chômage) comme le plus gros problème nécessitant une solution urgente. 24% déclarent qu’il s’agit de soins médicaux et hospitaliers. 5% disent des problèmes politiques.

C’est une guerre multiforme que vit le Venezuela et les sanctions ont joué un rôle décisif, sans ignorer d’autres actions, comme les guarimbas de 2014, puis avec l’imposition de sanctions, et enfin avec les événements de 2019 et 2020, y compris le phénomène Guaidó (magistralement défini par Maurice Lemoine comme l’histoire d’une déstabilisation issue d’un conflit hybride à la fois conventionnel et non conventionnel), l’invasion paramilitaire depuis la Colombie , et les attaques de drones contre Maduro et Cilia Flores, car, face à l’agressivité d’un ennemi doté d’immenses moyens, il est nécessaire de reconnaître à l’avance que les politiques publiques émanant du gouvernement Maduro ont été vraiment difficiles et complexes. Il n’était pas du tout facile de déterminer quelles actions étaient réalisables à un moment donné.

Le grand défi du président Maduro est de concilier une politique défensive favorable à l’entreprise privée et à l’ouverture économique avec une politique orientée vers le bien-être de la population vénézuélienne, et aussi le grand défi pour le peuple et les autorités vénézuéliennes consiste à garantir un processus électoral transparent dans le cadre de la constitution pour les élections présidentielles du 28 juillet prochain, même face aux attaques extérieures et aux tentatives de déstabilisation interne et c’est là que réside l’avenir de la révolution bolivarienne.

Notes finales, bien que provisoires

Ces dernières années, le modèle néolibéral a été critiqué avec de plus en plus de vigueur et de succès. En Amérique latine, les attaques sont venues de toutes parts, mais les hommes et les femmes qui travaillent sur des projets alternatifs pour créer des sociétés plus justes, plus indépendantes et plus souveraines passent le plus souvent par des processus contradictoires et d’exclusion, soumis aux aléas et aux pressions des pouvoirs qui les dépassent. La révolution bolivarienne a subi et continue de subir les vicissitudes des luttes sociales, politiques et économiques ainsi que les pressions des grandes puissances. Il semblerait qu’aujourd’hui, ce qui peut être fait est fait, mais pire encore, les acteurs sociaux historiques, alliés de la révolution bolivarienne, prennent une distance critique, et c’est là que se trouve le défi profond auquel les dirigeants actuels doivent faire face.

Le Venezuela a été gravement affecté par le rôle joué par les États-Unis dans l’imposition de sanctions et par l’extraterritorialité de ces sanctions : celles-ci constituent clairement une violation du droit international et d’autres éléments des sanctions doivent être abordés. L’un de ces éléments serait l’embargo et l’autre le blocus. Il serait pertinent d’étudier les résultats et l’efficacité des sanctions résultant de l’effet unilatéral de l’extraterritorialité, et un autre point à souligner serait la violation des droits de l’homme résultant de l’impact des sanctions unilatérales. Un exemple concret est la façon dont les sanctions américaines violent le droit au développement, qui fait partie des droits de l’homme. Le plan d’action du 25 juin 1993 considère le droit au développement comme un droit humain fondamental universel, social et inaliénable.

Les sanctions constituent un acte de guerre, car elles entraînent la souffrance des citoyens d’un pays, en violant leurs droits fondamentaux, tels que le droit à l’alimentation, le droit à la santé, le droit à des services publics décents, entre autres. Dans le cas du Venezuela, le principe de non-intervention et le droit à l’autodétermination ont été et sont toujours violés par les interventions américaines.

Aucun État n’est habilité, en vertu du droit international et de l’article 32 de la Charte des droits économiques et sociaux des États, à mener des politiques ou toute autre action visant à imposer à un État tiers ou à le contraindre à renoncer à sa souveraineté.

L’application de sanctions est le résultat d’une situation inégale résultant des rapports de force mondiaux. Cependant, l’application de sanctions est un pouvoir du système des Nations Unies dérivé de la Charte des Nations Unies. Ce n’est pas la réalité d’aujourd’hui, et particulièrement après le 11 septembre 2001, c’est un fait qui a conduit à rendre le système des Nations unies inefficace et inefficient et qui a remis en question le droit international public.

Les sanctions visent à sanctionner un État étranger pour des raisons politiques, économiques et sociales. Mais elles touchent également des personnes ou des institutions qui n’ont pas de lien direct avec l’État qui a élaboré ces normes. C’est le cas de la loi Helms-Burton de 1966 et des lois qui ont récemment sanctionné le Venezuela, par suite du décret Obama de 2015. Il s’agit de lois qui s’appliquent aussi bien aux citoyens américains qu’à toute autre entité ou institution qui entretient des relations commerciales avec les États-Unis. Elles entraînent des pénalités et des sanctions excessives pour les entreprises. Bien entendu, ces sanctions affectent tous les types de transactions en dollars et entravent également les possibilités réelles de commerce entre des pays et des entreprises qui n’ont aucune relation avec le pays et le gouvernement qui émet les sanctions.

En définitive, ce sont les actions dites secondaires qui remettent réellement en cause l’indépendance diplomatique et économique des Etats tiers et, bien entendu, la souveraineté de ces derniers. Ces sanctions s’appliquent à tous les acteurs non américains opérant en dehors du territoire américain s’ils ne respectent pas les règles de sanctions et de boycott imposées par les États- Unis à l’encontre d’un pays et touchent, par exemple, les grands groupes économiques, les petites et moyennes industries, les établissements financiers, ainsi que les établissements d’enseignement et de santé.

Les sanctions comprennent le gel des avoirs, de lourdes pénalités financières et l’empêchement du commerce international, ainsi que l’abandon des marchés possibles, sous peine de se voir infliger des amendes colossales. En tout état de cause, ce sont les sanctions secondaires qui remettent en cause l’économie et la satisfaction des conditions matérielles de vie de la population du gouvernement sanctionné (9).

Notes

(1) Source : Journal de Notre Amérique N° 4, mai 2015.

(2) L’opération Daktari, également connue sous le nom de « Paracachitos », était un complot visant à renverser le président vénézuélien Hugo Chávez. Selon Chávez et ses partisans, la capture de quelque 153 personnes d’origine colombienne aux premières heures du 9 mai 2004 au ranch Daktari appartenant au Cubain Robert Alonso et d’autres événements démontrent l’existence d’un supposé complot de coup d’État. Hernández, Clodovaldo (13 de mayo de 2004). «Chávez denuncia una conspiración internacional contra Venezuela». El País.

(3) https://elpais.com/internacional/2019/01/31/actualidad/1548964137_349657.html
Trump a demandé à l’Espagne et à l’UE de rompre tout dialogue avec Maduro. Les États-Unis ont indiqué au gouvernement que Guaidó se préparait à se proclamer président par intérim et que Washington le reconnaîtrait.

(4) Ellner, Steve: https://venezuelanalysis.com/analysis/objective-conditions-in-venezuela-maduros-defensive-strategy-and-contradictions-among-the-people/.

(5) https://observatorio.gob.ve/sistema-estadistico-antibloqueo/.

(6) Je vais donner quelques exemples de recettes en devises du secteur public vénézuélien, calculées en millions de dollars. Par exemple, en 2005, elles étaient d’environ 40 milliards de dollars ; En 2008, ils approchaient les 70 milliards de dollars ; En 2013, elles s’élevaient à environ 55 milliards de dollars. Après le décret d’Obama du 9 mars 2015, les revenus de l’État commencent à diminuer radicalement, puisque les revenus pétroliers depuis 2016 ne sont plus que d’environ 14 milliards de dollars de recettes annuelles pour atteindre le chiffre de 900 millions de dollars en 2020 et une légère augmentation des revenus au fil des années, 2021 et 2022. Concernant les réserves internationales calculées en millions de dollars, elles ont chuté radicalement à partir de 2015 avec une légère amélioration vers les années 2022 et 2023, mais, en tenant compte d’une population de 28 millions d’habitants. Il ne s’agit pas d’un chiffre exact qui ne pourra être établi que lorsque le nouveau recensement de la population sera réalisé. Voir : https://observatorio.gob.ve/sistema-estadistico-antibloqueo/

(7)https://elpais.com/internacional/2019/01/28/estados_unidos/1548710770_322801.html#?rel=mas

(8) Datincorp, Informe de Estudio, www.datincorp.com, 28 fév. 2024.

(9) Voir: Elie HATEM https://academiedegeopolitiquedeparis.com/quels-moyens-pour-contrer-les-sanctions-extra-territoriales/  «…Ces entités se voient obligées, par le truchement de cette législation, d’abandonner des marchés, d’interrompre d’autres, d’engager des dépenses colossales [28] en vue de développer des services de conformité afin de déterminer le degré de rattachement avec les Etats – Unis [29]. Sinon, elles encourent des pénalités financières voire des représailles sur les actifs qu’elles détiennent ou sur les activités qu’elles mènent aux Etats – Unis à l’instar des sociétés françaises suivantes [30]: Technip [31] qui a été condamné à payer 338 millions de dollars, lors de sa négociation avec le Département de la justice (DoJ) et les autorités de bourse américains à l’issue de poursuites entamées contre lui pour fait de corruption au Nigéria, TOTAL qui a été condamnée à verser 300 millions de dollars d’amende en 2013 dans ce dossier en marge d’une autre affaire pour laquelle elle a été poursuivie pour corruption lors de la signature de deux contrats gaziers en Iran en 1997 [32], ALSTOM qui avait écopé une amende de 772 millions de dollars, en 2014, pour des faits de corruption dont il a été accusé d’avoir commis en Afrique, la banque BNP Paribas qui a été condamnée à payer 8,9 milliards de dollars d’amende, en 2014, pour avoir violé des embargos visant le Soudan, Cuba et l’Iran pour le compte de ressortissants de ces pays et qui a également été condamnée, en 2018, à payer une autre amende de 90 millions de dollars pour avoir participé à une conspiration entre de grandes banques mondiales pour fausser les cours sur le marché des devises [33], le Crédit  787,3 millions de dollars pour avoir effectué des transactions en dollars entre 2003 et 2008 au nom d’entités soudanaise, iranienne, cubaine et birmane frappées alors par des sanctions unilatérales américaines [34], la Société Générale qui a été condamnée à deux amendes en 2018 pour des faits de corruption que la justice américaine lui reprocha, commis en Libye, ainsi que sur des manipulation du taux Libor [35], etc.. Voir: https://observatorio.gob.ve/sistema-estadistico-antibloqueo/

Michel Mujica Ricardo, exposé au Colloque de l’Académie de Géopolitique de Paris (AGP), 9 avril 2024
Édité par Fausto Giudice
Traduction disponible : Español

S’adressant exclusivement à Voice of America, l’ancien ambassadeur des États- Unis au Venezuela et en Colombie, William Brownfield, a déclaré qu’en raison de la crise humanitaire que traverse le pays bolivarien, «la meilleure solution serait peut-être d’accélérer son effondrement par des sanctions sur l’industrie pétrolière, ce qui affecterait le peuple tout entier, les citoyens ordinaires et les communautés au Venezuela, […] ils souffrent déjà tellement du manque de nourriture, du manque de sécurité, du manque de médicaments, du manque de santé publique, qu’en ce moment, peut-être, la meilleure solution serait d’accélérer l’effondrement même si cela produit une période de plus grande souffrance pendant une période de mois ou peut-être d’années…”.